Le rôle essentiel des pollinisateurs
Les abeilles sont beaucoup plus que des insectes butineurs. Ce sont des ingénieures du vivant, essentielles à l'équilibre des écosystèmes et à notre propre sécurité alimentaire.
- 75 % des cultures alimentaires mondiales dépendent au moins partiellement de la pollinisation : fruits, légumes, oléagineux, légumineuses, noix…
- En Europe, plus de 4 000 espèces végétales sauvages dépendent aussi des insectes pollinisateurs pour se reproduire.
- L’activité de pollinisation est évaluée à plus de 150 milliards d’euros par an dans le monde (source : IPBES).
Et oui, sans les abeilles, nous perdrions une immense diversité alimentaire, des couleurs dans nos marchés, des équilibres dans les champs. Nous perdrions aussi des matières premières (fibres, huiles, plantes médicinales) et des chaînes écologiques entières.
Une disparition rapide et multifactorielle
Depuis les années 1990, les scientifiques constatent une chute vertigineuse des populations d’abeilles, qu’elles soient domestiques ou sauvages.
Les causes sont multiples, cumulatives et parfois synergiques :
1. Pesticides : le poison invisible
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Les néonicotinoïdes, neurotoxiques puissants, affectent le système nerveux des abeilles même à faibles doses : désorientation, perte de mémoire, incapacité à revenir à la ruche.
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Ces substances persistent dans les sols, contaminent l’eau, les plantes, et restent actives durant plusieurs années.
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L’exposition chronique aux fongicides et herbicides fragilise aussi leur système immunitaire, les rendant vulnérables aux parasites.
Schéma de l’action des pesticides sur les abeilles par GDSA Finistère
2. Monocultures et appauvrissement floral
- La généralisation des monocultures (colza, maïs, tournesol) sur des dizaines d’hectares crée des déserts biologiques entre les périodes de floraison.
- Or, une abeille a besoin d’une alimentation diversifiée, en continu, pour survivre.
- La disparition des haies, des prairies fleuries et des jachères élimine des milliers de micro-habitats pour les pollinisateurs.
Monoculture de soja ou mais, deux cultures typiques des grandes exploitations intensives !
3. Réchauffement climatique et dérèglement des cycles
- Le changement climatique perturbe les phénologies : floraisons plus précoces, décalage entre la période de vol des abeilles et la présence des fleurs.
- Il intensifie aussi les événements extrêmes (gel tardif, canicules), qui détruisent les floraisons ou empêchent les butineuses de sortir.
- Certaines abeilles sauvages, très spécialisées, ne trouvent plus leur plante nourricière au bon moment. Elles s’éteignent.
4. Maladies et parasites
- Le varroa, un acarien parasite, affaiblit les colonies d’abeilles domestiques en se nourrissant de leurs fluides corporels et en transmettant des virus.
- Les abeilles mal nourries, stressées ou intoxiquées sont plus vulnérables aux attaques de parasites.
Le varroquoi ? Ça ressemble à ça quand ça s'installe chez l'abeille !
Des chiffres qui alarment
- 37 % des populations d’abeilles sauvages d’Europe sont menacées d’extinction (Source : Liste rouge européenne des abeilles, UICN, 2014).
- En France, entre 1985 et 2020, on estime une baisse de 25 % du nombre de colonies d’abeilles domestiques. (Source : Institut de l’Abeille / ITSAP, données compilées).
- Et quant aux abeilles sauvages, le nombre d’espèces a, lui aussi, chuté de 25 % entre 1990 et 2015.(Source : Zattara & Aizen, 2021, “Worldwide occurrence records suggest a global decline in bee species richness” – One Earth).
Or, il ne s’agit pas seulement d’une perte d’espèces : c'est une perte de services écologiques vitaux, et un risque direct sur la sécurité alimentaire mondiale.
Les abeilles sauvages, grandes oubliées, mais tout aussi cruciales
Quand on parle de pollinisation, on pense souvent à l’abeille domestique (Apis mellifera), celle qui vit dans les ruches et produit du miel.
Mais elle ne représente qu’une infime fraction du monde des pollinisateurs.
En France, on recense plus de 1 000 espèces d’abeilles sauvages, souvent solitaires, non productrices de miel, mais tout aussi — voire plus — importantes pour la pollinisation (pour ne citer que les plus connues : les Osmies, mégachiles, andrènes).
Et surtout, elles jouent des rôles complémentaires et irremplaçables dans les écosystèmes :
- Chacune a ses propres préférences florales : certaines pollinisent des plantes que les abeilles domestiques ne visitent jamais.
- Elles agissent à des moments différents de l’année : certaines sortent dès les premières floraisons, d’autres bien plus tard, assurant une pollinisation continue.
- Elles nichent dans des lieux variés : dans le sol, le bois mort, les tiges creuses… ce qui les rend très sensibles à la destruction ou à l’uniformisation des milieux.
Ces abeilles sauvages, chacune avec ses habitudes de nidification et ses fleurs de prédilection, jouent un rôle clé et complémentaire dans la pollinisation. Elles sont souvent plus efficaces que les abeilles domestiques… mais aussi plus fragiles face aux pesticides, au manque de ressources florales et à la destruction de leurs habitats.
Ce que cette crise nous enseigne
« Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. »
– Cette citation attribuée (à tort ou à raison) à Einstein souligne une vérité : notre survie est intimement liée à celle des pollinisateurs.
Comment agir à notre échelle ?
Individuellement :
- Planter des fleurs mellifères — c’est-à-dire des fleurs riches en nectar et en pollen, que les abeilles adorent — comme la lavande, la bourrache, le trèfle, le romarin ou la phacélie. Par ici pour en savoir plus sur les fleurs mellifères.
- Laisser des zones “sauvages” dans les jardins : herbes hautes, bois mort, sol nu pour les abeilles terricoles
- Proscrire les pesticides, même ceux vendus en jardinage amateur
- S’informer, sensibiliser, participer à des projets de sciences citoyennes (comme Spipoll ou Observatoire des Saisons)
Collectivement :
- Soutenir les agriculteurs engagés en agroécologie ou en bio
- Exiger des politiques publiques de protection des pollinisateurs (zones refuges, interdictions durables des produits toxiques)
- Protéger et restaurer les haies, prairies et lisières — autant de corridors de biodiversité essentiels
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