L’été est une saison d’abondance. Marchés colorés, paniers de fruits juteux, légumes croquants, tomates qui sentent le soleil… En apparence, c’est le moment où tout le monde mange “mieux” naturellement.
Pourtant, c’est aussi une période où les excès de consommation, le gaspillage alimentaire et les achats peu durables explosent. Entre vacances, apéros improvisés et rythme relâché, nos choix alimentaires se font souvent par facilité — et parfois au détriment du bon sens écologique et nutritionnel.
Mais l’été peut aussi devenir un moment de bascule. Le bon moment pour ralentir, retrouver des gestes simples, et adopter une alimentation alignée avec notre santé, notre environnement et nos valeurs.
Dans cet article, on vous propose un décryptage expert, chiffré et concret, pour comprendre pourquoi manger de saison en été, c’est beaucoup plus qu’un effet de mode — c’est un levier de changement.
1. Manger de saison : qu’est-ce que ça signifie vraiment ?
Une définition simple, mais souvent mal comprise
Manger “de saison”, c’est consommer des aliments (fruits, légumes, herbes) récoltés à maturité naturelle, dans leur période de production locale. C’est simplement : respecter le rythme du vivant.
Mais aujourd’hui, avec la mondialisation alimentaire et la présence de tous les fruits et légumes toute l’année dans les rayons, la perception de la saisonnalité est brouillée.
Selon Interfel (2021), 62 % des Français ne savent pas quand poussent les courgettes. Et 1 fruit sur 2 consommé en France n’est pas de saison.
Retrouvez un calendrier de saison à colorier, dans vos premières commandes Bene Bono !
Fausse saisonnalité et offre artificielle
Des fraises en janvier ? Des tomates en janvier ? Des haricots verts en février ? C’est devenu banal en supermarché.
Pourtant, ces produits sont souvent :
- Cultivés sous serres chauffées, en hors-sol (c'est-à-dire qu’ils poussent dans des substrats artificiels tel que laine de roche, fibre de coco, etc. et sont nourris par des solutions nutritives liquides).
- Cueillis avant maturité et conservés via des technologies coûteuses.
- Importés de pays où la main-d’œuvre est peu protégée, puis transportés sur des milliers de kilomètres.
Culture sous serres chauffées de courges, en fibre de coco : un produit dérivé des fruits du cocotier...
Par ailleurs, le label bio nous trompe lui aussi. Il ne garantit pas forcément une vraie saisonnalité locale ni une empreinte écologique réduite. Méfiance !
Manger de saison, ce n’est donc pas seulement “acheter une pêche quand il fait chaud” : c’est reconnecter le produit à son origine, à sa terre, à son cycle naturel.
2. Manger de saison : c’est bon pour la santé (vitamines, fraîcheur, équilibre)
Les nutriments suivent les saisons
Les fruits et légumes récoltés à maturité naturelle (c’est-à-dire ni trop tôt, ni trop tard) sont nettement plus riches en nutriments essentiels :
- Plus de vitamine C (pour l’immunité, l’absorption du fer et l’énergie)
- Plus d’antioxydants (comme le lycopène ou les polyphénols, qui protègent nos cellules)
- Plus de bêta-carotène (précurseur de la vitamine A, indispensable pour la peau, la vision et le système immunitaire)
Pourquoi ? Parce qu’ils ont eu le temps de se développer au soleil, dans des conditions naturelles. Leur qualité nutritionnelle est donc pleine et optimale.
Quelle vertu à quelle vitamine ? On vous aide 👆
Moins de déperdition grâce à la fraîcheur
Les nutriments, notamment la vitamine C, sont sensibles à la lumière, au froid, au temps et à l’oxygène. Plus un produit est transporté loin, stocké longtemps ou récolté trop tôt, plus il perd de sa valeur.
- Une tomate cultivée en plein champ en été peut contenir jusqu’à 3 fois plus de lycopène qu’une tomate de serre récoltée en hiver.
- Des épinards hors saison peuvent perdre jusqu’à 80 % de leur vitamine C en seulement 3 jours de stockage (source : INRAE).
Pour info, le lycopène, c'est quoi ? Un puissant antioxydant présent dans la tomate, qui contribue à la protection cellulaire, réduisant ainsi les risques de certains cancers, notamment celui de la prostate. Il participe également à la protection de la peau contre les effets du soleil. Manger local et de saison, c’est donc aussi manger plus nourrissant.
Une alimentation en phase avec le corps
Les saisons influencent naturellement nos besoins physiologiques :
- En été, notre corps réclame légèreté, hydratation, fibres crues : fruits gorgés d’eau, légumes frais, herbes aromatiques.
- En hiver, il a besoin de chaleur, énergie, densité : légumes racines, féculents, cuissons longues.
Manger de saison, c’est respecter une écologie interne : celle de notre organisme qui suit, lui aussi, les rythmes naturels.
3. Manger de saison : c’est bon pour la planète et l’économie locale.
Moins de transport, moins de carbone
Un fruit importé hors saison peut avoir parcouru jusqu’à 9 000 km (ex. : mangue du Pérou, haricots verts du Kenya). Selon l’ADEME, le transport représente jusqu’à 30 % de l’empreinte carbone d’un fruit ou légume non local.
- Une tomate locale d’été émet environ 0,2 kg CO₂/kg
- Une tomate d’Espagne d’hiver cultivée en serre chauffée dépasse 2 kg CO₂/kg
Soit 10 fois plus d’impact carbone.
Moins de pression agricole, plus de respect des ressources
Cultiver hors saison nécessite souvent :
- Des serres chauffées consommant électricité et gaz
- Des arrosages intensifs, accentuant la pression sur l’eau
- L’usage accru de produits phytosanitaires pour compenser des conditions non naturelles
En consommant des fruits et légumes de saison, on allège la pression sur les sols, l’eau et la biodiversité, tout en limitant la pollution.
Un soutien direct à l’économie locale
Les produits de saison sont généralement disponibles via des circuits courts : marchés, fermes, AMAP… Acheter de saison, c’est :
- Encourager une agriculture de proximité durable
- Réduire le nombre d’intermédiaires
- Garantir une meilleure rémunération aux producteurs
4. L’été : consommer moins, mais mieux. Comment faire ?
C’est une période propice au minimalisme alimentaire !
On vous donne quelques conseils ;) Chaque geste compte.
Mieux acheter pour mieux conserver
- Acheter en petites quantités → produits plus frais, moins de gaspillage
- Conserver correctement (fruits hors frigo, légumes dans des sacs en tissu)
- Cuisiner les restes : ratatouille, tartes salées, pickles maison. Par ici pour découvrir nos recettes anti gaspi.
Réintégrer des circuits plus justes
- Marchés de plein air, vente directe, paniers fermiers
- Solution anti-gaspi pour sauver des invendus de saison : c’est ici qu’on en profite pour vous parler de Bene Bono ;)
Savoir lire entre les lignes
Apprenez à repérer sur vos produits :
- Le pays d’origine (attention aux mélanges UE/non UE)
- La méthode de culture : “hors sol” vs “plein champ”
- Les saisons décalées (ex. : raisins en mars ? Mangue en janvier ? Méfiance.
5. Les produits d’été Bene Bono à sauver
Chaque semaine, chez Bene Bono se cachent des fruits et légumes imparfaits, mais savoureux. Ils sont 100 % de saison, mais surtout… sauvés du gaspillage.
Voici quelques-unes de leurs histoires (vous nous l’avez demandé, on vous a écouté) :
- Les courgettes XXL du Domaine du Mas Vieux (Bouches-du-Rhône)
Robin Fargier cultive ses légumes avec passion. Certaines de ses courgettes cette semaine ont… un peu trop profité du soleil. Résultat : des formats bien dodus, boudés par la grande distribution, mais tout aussi bons — voire meilleurs — pour vos poêlées, ratatouilles ou même gâteaux moelleux.
Les courgettes XXL de Robin en pleine récolte, à retrouver et sauver chez Bene Bono !
- Les asperges pressées de Pascal & Claire (Yvelines)
Il a fait chaud d’un coup, et la nature n’a pas attendu ! Chez Pascal et Claire, nos producteurs d’asperges, la pousse s’est accélérée en quelques jours. Résultat : il faut tout récolter rapidement pour ne pas perdre la production.
Les asperges en surproduction de Pascal et Claire à sauver chez Bene Bono
Découvrez Bene Bono
Des fruits et légumes bio chaque semaine
4 formats toujours de saison à choisir selon vos envies. C’est bono !
200% sauvés du gaspillage
De (délicieuses) récoltes au look original sauvées directement chez le producteur. C’est bene !
Bien moins cher et super flexible
Jusqu’à 40% moins chers qu’en magasin bio : faites des économies toute l’année et planifiez vos livraisons jusqu’à 10 semaines en avance.
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