Les océans : les poumons bleus de la planète
Quand on pense à l’air que l’on respire, on imagine instinctivement les forêts. Pourtant, plus de 50 % de l’oxygène que nous respirons est produit par le phytoplancton, ces micro-organismes végétaux vivant dans les couches supérieures des océans. Les océans jouent aussi un rôle clé dans la régulation du climat, en absorbant près de 25 à 30 % du CO₂ émis par les activités humaines.
Sans les mers, pas de climat stable.
Sans les mers, pas d’eau douce (elles alimentent le cycle de l’eau par évaporation).
Sans les mers, pas de vie telle que nous la connaissons.
Un écosystème en train de basculer
Les océans, pourtant vastes et puissants, sont aujourd’hui en grand déséquilibre.
Voici les principales menaces, documentées par la recherche scientifique internationale :
1. La surpêche et l’épuisement des ressources halieutiques
- Selon la FAO, 90 % des stocks de poissons sont surexploités ou pleinement exploités, ce qui signifie qu’ils ne laissent plus de place au renouvellement naturel.
- Certains grands poissons ont vu leur population s’effondrer de plus de 90 % en quelques décennies (thon rouge, cabillaud…).
- Les pratiques industrielles (chalutage profond, pêche électrique, filets dérivants…) détruisent les habitats marins sur des milliers de kilomètres.
Conséquences :
- Effondrement de la biodiversité
- Déséquilibres alimentaires en chaîne (les petits poissons non pêchés se multiplient ou disparaissent selon les cas)
- Menace sur les moyens de subsistance de 800 millions de personnes vivant de la pêche artisanale
2. Le plastique : poison lent des océans
- 12 millions de tonnes de plastique sont déversées chaque année dans les océans (source : ONU Environnement), soit l'équivalent d’un camion-benne chaque minute.
Un membre de l'équipe des Débris Marins libérant un poussin d'albatros de Laysan pris dans un petit filet de pêche abandonné. (Crédit photo : NOAA CREP)
- À ce rythme, selon la fondation Ellen MacArthur, il y aura plus de plastique que de poissons dans les mers d’ici 2050.
- Ce plastique ne disparaît pas : il se fragmente en microplastiques, ingérés par le zooplancton, les poissons, les oiseaux marins… et finit dans nos assiettes.
Les débris marins présents dans l’ensemble de l’océan mettent en danger des espèces menacées comme ce phoque moine hawaïen. (Photo : NOAA)
Tortue de mer empêtrée dans une ligne de pêche. (Crédit photo : Sea Turtle Inc.)
Pour les animaux respirant de l’air, comme la tortue verte, l’enchevêtrement dans les débris peut les empêcher de nager jusqu’à la surface, entraînant ainsi leur noyade.
On retrouve aujourd’hui des microplastiques :
- Dans 114 espèces de poissons commerciales
- Dans l’eau du robinet, dans les sels de table, et même dans le lait maternel humain (selon certaines études récentes)
3. Le réchauffement et l’acidification
- L’océan a absorbé 90 % de la chaleur excédentaire générée par les gaz à effet de serre depuis les années 1970.
- Cela conduit à un réchauffement massif des eaux de surface, mais aussi des couches profondes, perturbant :
- La reproduction des espèces marines
- Les courants océaniques (comme le Gulf Stream), avec des impacts majeurs sur les climats régionaux
- La fréquence et l’intensité des tempêtes, cyclones et ouragans
- En parallèle, l’absorption de CO₂ rend les océans plus acides : en 50 ans, leur pH a baissé de 0,1 unité. Cela peut paraître peu, mais cela représente une augmentation de 30 % de l’acidité, menaçant :
- Les coraux (déjà en blanchiment massif dans toutes les zones tropicales)
- Les coquillages et crustacés, dont les carapaces se dissolvent
- Et finalement, toute la chaîne alimentaire marine
Ce que nous enseigne cette crise
Les océans nous montrent que l’équilibre du vivant repose sur des chaînes longues, fragiles, invisibles. Le plus petit déséquilibre en surface peut entraîner des réactions en cascade sur des milliers de kilomètres
Ce n’est pas l’océan qui est trop petit. C’est notre empreinte qui est trop grande.
Et maintenant ? Les leviers à activer d’urgence
Au niveau collectif :
- Créer et (vraiment) protéger des zones marines strictement protégées (seulement 2,7 % des mers sont aujourd’hui véritablement protégées)
- Limiter radicalement l’usage du plastique à usage unique
- Taxer la pollution marine et subventionner la régénération des écosystèmes
- Interdire les pratiques destructrices comme le chalutage profond, la pèche électrique
L'Annelies Ilena, le plus grand chalutier du monde, appele aussi l’ogre des mers plus au service du surimi que des marins, au mouillage dans le Lough Swilly.
Au niveau individuel :
- Réduire sa consommation de poissons, surtout les espèces menacées (thon rouge, cabillaud, bar sauvage…)
- Soutenir la pêche artisanale, locale, éthique (coucou Poiscaille)
- Privilégier les matériaux recyclables ou réutilisables
- S’informer, partager, militer : la pression citoyenne est un levier réel de changement
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